Le procès aux assises s'est terminé le 17 juin 2008. Patrick James condamné à 21 ans de réclusion.

La famille est déçue de cette peine qu'elle estime clémente au regard des faits horribles commis sur Natacha.

Repose en paix Natacha. Là où tu es, plus personne ne te violera.

26 juin 2008

Triste anniversaire.

Ce jeudi 26 juin, Natacha aurait eu 22 ans.

J'avais préparé un petit texte à publier aujourd'hui mais je renonce, elle ne peut quand même pas le lire.

18 juin 2008

La justice en travaux.



Travaux à la justice. Essayerait-on de l'améliorer?

Dernier jour du procès.



Cette dernière journée de procès commence par une manoeuvre de la défense qui consiste à renoncer à plaider sur la culpabilité de l'accusé. Manoeuvre fort habile puisqu'elle nous empêche de répliquer, laissant libre cours à la défense qui pourra donc dire ce qu'elle veut lors du débat sur la peine, nous laissant sans voix au propre comme au figuré.

Vient donc la première délibération des jurés sur la culpabilité de Patrick James. Pas de surprise, c'est oui pour les deux questions portant sur le crime et la préméditation.

Il reste donc aux trois avocats de l'accusé à plaider sur la peine, et nos avocats n'ayant plus le droit à la parole, nous avons droit à quelques insanités de leur part. Quand on vous dit que les victimes sont respectées en Belgique, il faut le croire. Une des avocats de l'accusé plaide : L'amour s'apprend et James ne sait pas ce que c'est l'amour.

La haine s'apprend aussi et en matière de haine, Patrick James nous a donné quelques leçons.


Nous avons maintenant un point commun avec Patrick James, nous avons gagné le procès. Nous parce qu'on voulait le faire reconnaitre comme étant un pervers dangereux et un assassin (de ce côté, nous sommes satisfaits), James, lui, a gagné le procès parce que la peine est ridicule au regard des faits et il pense certainement déjà à sa prochaine victime.

Il a été demandé à James de suivre une longue thérapie pour lutter contre sa perversité, ça me rappelle vaguement quelque chose ça.

Natacha, elle, est morte une seconde fois, sa mémoire n'a pas été respectée.

Vive la Belgique.

17 juin 2008

James et nous, la famille, avons gagné le procès, la justice a perdu.

Patrick James, violeur et assassin (vérité judiciaire) est condamné à une peine de 21 ans de prison. Par cet arrêt, James est bien reconnu comme étant un violeur et un assassin. Personne ne le conteste. L'avocat général ayant requis 25 ans de prison, les jurés ont décidé qu'il ne serait condamné qu'à 21 ans de prison retenant comme circonstance atténuante, le fait qu'il n'avait pas de casier judiciaire.

Par ce jugement, que James a reçu comme du pain bénit, nous avons assisté à la naissance d'un récidiviste. Seul l'avenir nous le dira, bien sûr, mais le jour de la récidive je serai là pour signaler que j'avais prévenu.

Messieurs les pervers, ne prenez pas ce jugement comme un signal pour vous mettre à violer chaque gamine que vous croiserez, je vous préviens que, en règle générale, les viols suivis d'assassinat sont punis plus sévèrement.

Pour nous rassurer, on nous dit que c'est la peine la plus sévère prononcée cette année dans l'arrondissement de Bruxelles. C'était quoi les crimes d'avant, cette année?

Nous étions venus le plus calmement possible au procès, faisant confiance à la justice. Je ne le regrette pas, malgré les insultes sur Natacha que nous avons été contraint d'écouter. Je ne regrette, en fait, qu'une seule chose : Nous sommes en Belgique et pas dans un pays démocratique qui punit des violeurs ou assassins, ou les deux dans ce cas-ci.

Patrick James se frotte les mains, sa manipulation du procès ayant réussi (ce mec est un as, je l'admire pour ça), il s'en sort avec uniquement un incident de parcours que constitue son petit séjour en prison. Attention, fillettes, un jour il sortira, très bientôt. Gardez les jambes serrées.

Quant à la justice belge, quand j'aurai besoin d'elle, je me rendrai utile : je ne l'appellerai pas.

Mais il est vrai que dans une société où on nous dit : si une simple ruse pour coucher constitue un viol, on devrait poursuivre des millions de gens. Alors cette société ne sera constituée que de femmes violées, et on se demande donc qui représentera le peuple pour le défendre. Nous sommes donc tous des fils de putes???


P.S. Je suis déçu de l'issue du procès. Vous l'avez remarqué ?

Suite des plaidoiries.

Ce lundi matin, 16 juin, commence fort avec la plaidoirie de maître Niamke qui s'attache à démontrer la perversité inouïe de Patrick James, que ce soit par les nombreux mails, sous différentes identités, que James envoyait à Natacha pour se l'approprier toujours un peu plus et aussi pour la convaincre de respecter cette loi du silence, la loi du silence de Patrick James; loi du silence qui permet d'abuser impunément d'une jeune fille naïve, mais aussi par le comportement de James après le crime lorsque James commence à se forger un alibi par ses divers coups de téléphone à Natacha et à sa famille et connaissances. James laisse un message sur le répondeur de Natacha quelques minutes après le crime : Tu as l'amour en tête, mais donne quand même de tes nouvelles. A ce moment là, il venait de fracasser le crâne de Natacha...

Suit la plaidoirie de maître De Quévy qui démontre, textes de loi à l'appui, que si Natacha était venue le consulter pour se plaindre de ces viols, Patrick James aurait pu subir une très lourde condamnation et serait classé dans les pires pervers sexuels, pour la durée et pour l'intensité de sa perversité.

Il s'en est d'ailleurs fallu de peu, comme le dit ce brillant avocat : à quelques jours près, après la consultation du 3 juillet chez le gynécologue (Natacha fut massacrée trois jours avant), il est probable que Natacha s'en serait remise à l'avis d'un avocat. Mais James avait planifié l'assassinat de Natacha et certainement aussi celui de F. le seul garçon qui ait apporté de l'amour et une véritable attention à Natacha.

Maître Gallant est la dernière à plaider pour une des parties civiles et c'est le coup de grâce pour l'assassin. La préméditation ne fait plus aucun doute. Une démonstration claire, nette et précise sur les agissements de Patrick James. James a bel et bien prémédité l'assassinat de Natacha, les viols et son alibi.

Je ne sais pas si on dit réquisitoire ou plaidoirie pour l'avocat général, mais quoi qu'il en soit, il a démontré, s'il fallait encore le démontrer, que James est un dangereux pervers de la pire espèce.

Nous attendons avec impatience, ce mardi 17, les plaidoiries de la défense. L'accusé, pourtant représenté par de brillants avocats, aura bien du mal à se sortir d'une situation dans laquelle il s'est mis lui même.

A moins d'un coup de génie de la part de ses avocats, je ne vois pas comment James pourrait échapper à la peine la plus lourde.


14 juin 2008

Les plaidoiries commencent.

Vendredi, cinquième jour du procès.
La journée commence par des témoins de moralité de Patrick James. Quatre gardiens de prison viennent témoigner du fait que James se conduit bien en prison, qu'il travaille à la cuisine de la prison et son comportement est exemplaire.
Je ne peux m'empêcher de penser que James se conduit forcément bien en prison. D'abord parce qu'il a l'habitude de manipuler son entourage; et ensuite parce qu'il n'y a pas de gamines à violer en prison.
Suit la plaidoirie de maître De Cléty qui commence par les mots "Herpès, herpès, herpès mon amour", et qui insiste pour regarder le pervers droit dans les yeux quand il lui dit quelques vérités bien senties. James a un regard sournois que je traduis par : "cause toujours". C'est le seul moment où James a levé la tête, sinon quand quelque chose se dit de James, il regarde invariablement ses chaussures.
Je trouve d'ailleurs dommage qu'on ne puisse obliger un salaud à regarder les horreurs qu'il a commises. Nous avons visionné les photos de la découverte du corps, les photos du visage abimé de Natacha ou plutôt la moitié de visage qu'il lui restait, les photos de l'autopsie (là je me suis senti mal, et je suis sorti), mais le pervers assassin, lui regardait ses chaussures et en règle générale il regarde ses chaussures dès que quelque chose lui déplait.
Une belle démonstration de maître De Cléty qui prouve, avec l'aide d'une canne de marche normale, que James ne pouvait pas avoir son bâton par hasard le soir du crime.
Vers la fin de cette première plaidoirie, maître De Cléty rend un tel hommage à Natacha que nous en avons les larmes aux yeux.
Suit la plaidoirie de maître Antioco qui démonte un à un tous les mensonges de James. Très brillant, il démontre que le crime de James fut méthodique et tentaculaire pour Natacha.
Reprise des plaidoiries ce lundi 16 juin 2008.

12 juin 2008

Un deuxième assassinat ?

Dans ce qui ressort des enquêtes téléphoniques avant et après l'assassinat de Natacha, Patrick James, le lendemain du crime, a téléphoné à plusieurs reprises à F. (le seul garçon que Natacha ait aimé). Dans ses divers coups de fil, il essaye de persuader F. de l'accompagner pour rechercher Natacha qui est signalée disparue à ce moment là, mais James sait très bien qu'elle est bien morte, puisqu'il est allé le matin même pour s'assurer qu'elle ne vivait plus et l'achever si besoin en était, d'après ses aveux.

Je rappelle que James était avec ses deux petites filles, de très jeune âge, lorsqu'il va s'assurer que Natacha ne vit plus. Alors, imaginez ce monstre sans coeur achevant de tuer Natacha avec ses deux gamines à quelques mètres de là.

Alors pourquoi tenait-il absolument à ce que F. vienne avec lui pour rechercher Natacha ?!?!

Poser la question c'est y répondre, il voulait aussi éliminer F.

Natacha avait un rendez-vous chez un gynécologue.

Au cours de cette troisième journée de procès, nous apprenons que Natacha avait un rendez-vous chez un gynécologue le 3 juillet, soit trois jours après sa mort. Un petit mot griffoné par elle le prouve aussi.

Elle n'avait jamais vu un gynécologue de sa vie, ce rendez-vous aurait été le premier.

Natacha voulait se rendre, un jour, au Canada. Mais Patrick James lui faisait croire depuis des années que si elle allait voir un médecin pour son herpès, elle serait fichée internationalement et donc elle ne pourrait jamais aller au Canada, puisque ce pays refuse l'entrée aux personnes porteuses de m.s.t. C'est ce que James a réussi à faire croire à Natacha.

Il ressort du procès que Natacha semblait avoir pris conscience, dans ses derniers jours, de la supercherie dont elle fut victime. Ca explique donc ce rendez-vous chez un gynécologue et ça donne une raison de plus à James d'éliminer Natacha. James a reconnu qu'il fouillait régulièrement le sac de Natacha pour connaître ses rendez-vous.

Ceci explique cela.

Troisième journée du procès.

Au cours de cette troisième journée, nous entendons divers témoins, dont des proches de Natacha et de Patrick James.

Deux témoignages m'ont particulièrement marqué :

D'abord, M. la meilleure amie de Natacha, presque sa soeur dit-elle. J'ai eu l'horrible impression que Natacha ne faisait pas partie de ses préoccupations, j'ai eu l'impression terrible que son témoignage ne reflétait pas la vérité.

J'apprends qu'elle savait de la bouche de Patrick James que Natacha subissait cette étrange thérapie du sexe. Je suis surpris de constater qu'elle est aussi naïve que Natacha pour avoir cru qu'il fallait du sexe pour guérir une maladie. Je sors de la salle jusqu'à la fin de son témoignage, je n'en pouvais plus de ressentir une certaine trahison envers Natacha.

Le deuxième témoignage qui m'a marqué est celui de F. le seul garçon que Natacha ait aimé, le garçon le plus honnête qui soit. Nous entendons un témoignage hors du commun, plein d'émotion qui ne reflète que la sincérité et la vérité.

Nous en avons les larmes aux yeux.

Un avocat se lève à la fin de son témoignage pour faire un commentaire : J'ai vu des milliers de témoins dans ma carrière, mais c'est la première fois que je vois un témoin de cette qualité, qui a pu parler sans haine et sans crainte et dans une grande dignité.

Personnellement F., je te remercie d'avoir connu Natacha, les seuls moments de bonheur qu'elle a vécus, c'était avec toi.

Au cours de cette troisième journée, Patrick James regarde enfin vers nous, je peux voir ses yeux. Mais lui ne nous regarde pas, il regarde la meilleure amie de Natacha qui se trouve dans l'axe, impressionnant un peu plus cette jeune fille qui a du mal à dire la vérité. Je comprends mieux pourquoi elle ne voulait pas venir témoigner, la présidente envoyant un policier pour la faire venir quand même.

James continue à manipuler son monde.

J'apporte cette précision afin qu'il n'y ait pas de litige : Par cet article, j'entends démontrer que M. est gênée d'apporter son témoignage. Elle avait d'abord refusé de témoigner, et quand elle nous livre son témoignage, James la fixe pratiquement du regard, et je suppose que c'est pour l'intimider, pas pour la soutenir. Ce sont mes impressions que je décris plus haut et ce n'est pas une affirmation. Mais je peux affirmer avec une grande certitude que j'ai eu l'impression (ça reste une impression) que la vérité n'est pas sortie. Le débat est clos pour moi, concernant mes impressions sur ce témoignage. Dimrost, si tu as d'autres éléments à apporter, je ne comprend pas que tu ne les apportes pas à la cour d'assises.

Il est revenu pour l'achever.

Dans un article précédent, j'écrivais que j'étais persuadé que Patrick James était revenu le lendemain du crime pour enterrer Natacha et non pas pour la soigner au cas où elle vivrait encore, comme lui le prétendait. Je m'étais trompé, mais de peu.

Au cours de cette deuxième journée de procès, interrogé de manière fort habile, Patrick James fera un aveu qui nous étonne à peine : C'est vrai que je suis revenu le lendemain du crime pour achever Natacha si elle vivait encore et non pas pour la soigner.

Au cours de cette deuxième journée, on projette les photos de la découverte du cadavre, on écoute les messages que James avait envoyé sur le portable de Natacha pour commencer à se forger un alibi. On visionne également la vidéo du métro où on voit James attendre 18 minutes sur le quai avant d'emmener Natacha vers son sinistre destin. On écoute également divers messages de James imitant diverses personnes qui persuadent Natacha de ne pas quitter "Patrick" mais de coucher le plus souvent possible avec lui, sinon tu souffriras de cécité, de stérilité et d'autres horreurs du même genre.

Patrick James, lui, a ciré ses chaussures de son regard presque toute la journée.

Et durant cette deuxième journée, James ne regarde toujours pas vers nous, pas moyen de croiser son regard.

Patrick James minable.

Ce premier jour de procès ne me donne qu'une impression de l'accusé : minable.

Avant même de répondre à la première question de la présidente de la cour, Patrick James demande à faire une déclaration : Je sais que c'est difficile pour la famille de Natacha, je ne leur demande pas de me pardonner mais je demande pardon. Je ne sais pas pour les autres membres de ma famille, mais pour ma part, s'il ne me demande pas de lui pardonner, je ne risque pas de lui répondre.

Cette déclaration, il la répètera vers la fin de son interrogatoire.

Au cours de ce premier interrogatoire, il reconnait qu'il a bien violé Natacha durant des années, usant de manipulations, de chantage, de menaces etc... Ces aveux à la cour d'assises ne sont pas une surprise pour nous, puisque nous savions qu'il les avait déjà fait au cours de l'instruction.

Nous apprenons quand même des détails horribles quant à sa manière de "soigner" Natacha.

Il faisait donc croire à Natacha qu'elle souffrait d'un herpès génital et que la seule façon de guérir était de pratiquer des fellations, des sodomies et autres horreurs que Patrick James
aimait certainement faire avec des très très jeunes gamines. Je signale que Natacha était vierge avant de connaitre ce pervers.

On peut penser que Natacha était naïve, c'était le cas. Mais je signale que Patrick James est un champion de la manipulation. Plusieurs personnes, dont la meilleure amie de Natacha, ont complètement cru à cette prétendue thérapie sexuelle.

On apprend aussi que le premier bâton de James se casse lorsqu'il porte les coups sur la tête de Natacha, lui cassant d'ailleurs des doigts puisqu'elle essaye de se protéger (et j'imagine qu'elle crie : Arrête Patrick, s'il te plait arrête, non s'il te plait) le premier bâton cassé ne le freine pas, il en ramasse un autre, plus gros; à ce moment, Natacha est par terre et lui continue à la frapper exclusivement à la tête, lui arrachant une partie du crâne.


Encore au cours de ce premier interrogatoire, Patrick James perdu dans ses mensonges et en très mauvaise posture est sauvé par son avocat qui coupant la présidente, demande une suspension d'audience sous le prétexte que les jurés sont fatigués.

Un petit débat s'organise et même si les jurés n'ont pas l'air fatigués du tout, on décide d'une suspension bénéfique à Patrick James puisqu'à la reprise de l'interrogatoire, il ne se souvient pratiquement plus de rien.

Au cours de cette première journée, James n'a pas regardé une seule fois vers nous.

Un bel hommage de Jacques Benoit pour Natacha.


Natacha
envoyé par Gencorsoif

Natacha